Travis : Where You Stand

Voilà plus de vingt ans maintenant que la formation menée par Francis Healy existe. Une longévité qui a évidemment connu des hauts (avec l’incontournable titre Sing sorti en 2001, et des bas comme leur précédent disque Ode To J. Smith (2008). Et à l’instar de leurs compatriotes Franz Ferdinand, l’attente de ce nouvel album a un peu duré pour des raisons de création à retrouver. Mais la différence entre les deux quatuors, c’est que Travis nous fournit déjà avec Where You Stand leur septième album, ainesse oblige.

L’Écosse est donc reine en matière de pop, et celle de Travis est, comme à son habitude, située dans la partie la plus sucrée. Féru de mélodies douces et jolies, le groupe a une fois de plus commis des chansons mélancoliques et efficaces. Les langueurs taillent cette fois une belle part au piano, et Francis Healy donne de sa voix reconnaissable avec la maîtrise du chanteur désormais mature.

Produit par le Suédois Michael Ilbert (qui avait déjà officié auprès des Cardigans, des Hives ou de Backstreet Boys, entre autres), ce nouvel album a su aussi réserver çà et là une place plus énergique pour certains titres. Mais sans emballement. Travis reste fidèle à sa retenue des envolées puissantes. Le mid-tempo est donc de rigueur quasiment tout du long de l’album si l’on fait abstraction des inévitables ballades sans lesquelles le groupe ne serait pas ce qu’il est. Restent tout de même quelques incartades aux touches plus synthétiques et surprenantes comme ce New Shoes bien ficelé. Ou encore cet Another Guy issu soudainement d’une ambiance plus rock et sombre.

Du Travis classique donc, ou presque. Mais du Travis qui n’a pas à rougir, loin de là.

Marjorie Risacher

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