Jan
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À l’heure de la dématérialisation de la musique, la sortie d’un album doit s’accompagner d’un concept fort. Le retour d’I :Cube, héros discret de la french touch, s’inscrit dans cette voie. « M Megamix » n’est ni un album, ni un mix mais les deux à la fois ! Nicolas Chaix est un producteur de l’ombre qui aura marqué les vingt dernières années de la musique électronique française avec des classiques tels que Disco Cubizm (remixé par les Daft Punk), Comme des esprits ou encore Picnic Attack. Découvert par DJ Gilb’R, le patron de Versatile, il crée avec lui le duo électro Château Flight.
Inclassable, touche à tout (downtempo, techno, acid) le jeune quadra à la connaissance musicale encyclopédique nous livre un ovni musical dans l’air du temps.
Un mot sur le concept de cet « album », si on peut l’appeler ainsi…
Sortir un album de musique électro instrumentale en 2012 ça ne me parlait pas. Un mix non plus ! Tu en trouves à la pelle sur internet. Il fallait donc que je trouve une porte d’entrée pour présenter mes nouvelles productions. En plus, je ne voulais pas que les morceaux soient longs. Un vrai casse-tête. En fait, j’ai l’habitude de faire écouter à mes potes les morceaux des tracks que je suis en train de produire, comme une démo, pour avoir leurs retours. Et j’ai pensé que c’était une bonne idée de présenter ce « Megamix » au public. On est dans l’esprit des mix tape de hip hop. Quelque chose de frais, pas trop chiadé, qui sollicite l’attention de l’auditeur toutes les deux à trois minutes !
Musicalement, on sent une évolution dans votre production…
Je voulais des tracks qui soient plus dancefloor. J’avais envie de m’éloigner de mes anciennes productions plus downtempo ! L’idée était, bien sûr, de faire un clin d’œil à mes influences (Carl Craig par exemple) mais je ne voulais surtout pas que ressorte le côté « c’était mieux avant », car tous ces morceaux datent des deux dernières années.
Est-ce que le terme « automix » vous convient, puisque vous mixez vos propres productions ?
Oui carrément ! Ça me plait bien ça !
Les musiciens sont-ils condamnés à amener de nouveaux concepts pour se différencier ?
Pour ce genre de musique, oui je pense. Il te faut soit apporter une imagerie forte, soit un concept original. L’image de l’artiste aussi est devenue très importante ! Il faut savoir se vendre, on est dans le marketing musical. Mais le concept de « M Megamix » sert autant la forme que le fond : le côté court des morceaux empêche les gens de zapper puisque tu zappes toi-même tes morceaux. C’est aussi un clin d’œil à la manière dont mixent les jeunes DJ qui envoient tout de suite un gros son.
Le risque de ce projet c’est de frustrer le public. Il écoute un titre qui lui plait et au bout de deux minutes il passe à un autre…
Ce n’est pas voulu bien sûr mais on peut trouver des versions longues pour les DJ (Ndr : « Luci fer en discothèque », « Y.O.U.R.O.C.K » et « In Alpha »). On pourra aussi trouver l’album en vinyle. Mais en fait cet album est aussi une réflexion sur le format CD et digital puisque tout est brouillé aujourd’hui !
Quel regard portez-vous sur l’évolution de la musique électro depuis 20 ans ?
Il y a eu une période un peu pauvre entre 2000 et 2009 et depuis, avec l’arrivée de nouveaux labels et des nouveaux artistes qui cassent les barrières, ça explose de toutes parts. Les jeunes sont plus éduqués et se permettent de mélanger beaucoup de choses. D’un autre coté il y a aussi un formatage, notamment dans la production, où il faut que le track soit immédiatement efficace. C’est même devenu un critère de qualité.
De nombreux DJ’s se mettent aux live avec d’énormes visuels. Cette démarche vous intéresse-t-elle ?
Si c’est pour jouer en festival, je comprends la démarche, mais pour les clubs non. Pour mon live je n’en ai pas prévu. De toutes manières il faut quelque chose d’assez imposant sinon ça fait tout de suite un peu « cheap » ! C’est intéressant mais je n’ai pas encore rencontré les bonnes personnes. Au final j’ai toujours préféré me produire dans des petits clubs où le son est bien réglé. Est-ce que cette musique a vraiment besoin de tous ces artifices ? Je ne suis pas sûr, je trouve que ça parasite le son.
Willy Richert
I:Cube sera en concert à Villette Sonique le dimanche 27 mai dès 18h30.
Plus d’infos sur http://www.villettesonique.com/programme/
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