Révélation RIFFX : Qui es-tu Camille Doe ?

Grande gagnante de notre tremplin RIFFX Tomorrowland Winter 2022, Camille Doe a eu l’immense honneur d’ouvrir la MainStage du festival avec un DJ set soigné et flamboyant. En pleine ascension, l’artiste qui a signé son premier titre On My Energy chez Toolroom Records est bien connue de RIFFX : Camille était déjà sortie victorieuse de l’un de nos tremplins sous un autre nom en 2019. On ne va pas se mentir, on mise tout sur elle pour devenir la nouvelle figure féminine incontournable de la tech house. L’interview de Camille Doe, tout de suite !

Salut Camille Doe, comment vas-tu depuis la première fois où nous nous sommes rencontrés ? On imagine que pas mal de choses ont changé.

Exactement ! Déjà, j’ai troqué mon nom de famille pour un autre nom d’artiste. Tu sais ce qu’est un « John Doe » ou une « Jane Doe » ? C’est une personne lambda, un.e monsieur/madame X, et donc Camille Doe c’est madame tout le monde… Mais pas vraiment ! Ecoute je vais extrêmement bien, d’une part parce que je suis à Tomorrowland Winter ce qui est assez incroyable et d’autre part parce que tout se passe bien au niveau de mon projet artistique et musical. Il y a une belle évolution. Pendant la pandémie, j’ai pris le temps pour me former à la production de musique électronique. Ça a été hyper enrichissant et à l’issue de cette formation, j’ai signé un premier morceau sur un des plus gros labels de house au monde : Toolroom Records. Ça m’a amené plein de bonnes choses et surtout ça m’a donné un regain d’énergie assez fou. J’ai vraiment le moral au top, c’est une belle année à venir et j’espère les prochaines encore !

A l’époque tu avais déjà commencé la production et tu avais un projet d’EP.

Je me souviens bien t’avoir parler de cet EP que je voulais sortir avec des samples de Janet Jackson. J’étais partie dans une direction tech house, la direction dans laquelle je suis encore aujourd’hui. Avec du recul, avant même de vouloir sortir cet EP, je l’avais fait écouter à des professionnels pour avoir leur avis, leurs retours. Ils m’ont dit que c’était quand même loin d’être pro et que c’était encore très amateur. Ça m’a donné l’envie de me perfectionner. Et j’ai bien fait : en réécoutant après coup ce que j’avais fait, j’étais assez émue parce que c’était mignon entre guillemets (rires). C’était mes petits bébés, j’avais tout fait par moi-même, j’étais ultra motivée. Mais aujourd’hui j’entends toutes les erreurs que je n’entendais pas à l’époque donc ça fait aussi plaisir de voir le chemin parcouru, l’évolution et les progrès. C’est important des fois de faire un petit point sur le projet : en 2019 j’en étais là, en 2022 j’en suis là etc. C’est bien de mettre des repères pour marquer le temps.

Tu as l’immense honneur de mixer en ouverture du festival cette année sur la MainStage. C’est dingue non ?

C’est ouf et je peux vous spoiler : je pense que je vais pleurer en live, surtout quand je vais jouer mon morceau pour la toute première fois (rires). Il y a une symbolique ultra forte mais après il faut que je le joue vraiment, si c’est le cas il y a des chances que je pleure. Quand je l’ai joué chez moi en y pensant, j’ai craqué total. C’est tellement fort en émotions ! Si on m’avait dit en 2019, quand on s’est rencontrés, que trois ans plus tard on se reverrait toi et moi à Tomorrowland Winter et que je ferais l’opening de la MainStage, j’aurais rigolé. Je n’y aurais pas trop cru… Enfin, j’y aurais cru en mode c’est mes objectifs mais on verra si c’est réalisable ou pas. C’est complètement ouf, merci RIFFX.

Quel set as-tu préparé pour ce live ?

J’ai préparé mes larmes (rires) ! Je vais jouer mon morceau vers la fin, je ne peux pas tout vous dire maintenant. C’est le truc le plus gros, le plus dingue, que j’ai fait jusqu’à présent. J’ai fait d’autres scènes hyper intéressantes comme celles de Madame Loyal que j’adore, c’est beaucoup de stress, les gens n’ont pas idée. On me voit beaucoup danser au début des sets pour évacuer ! Là, Tomorrowland Winter, le niveau de stress il est puissance un milliard. Je passe à Radio FG bientôt, ça me parait plus cool d’un coup, puis après j’ai encore une date avec Madame Loyal. Je pense que je vais me mettre à la méditation, zen, pour canaliser tout ça (rires).

Tu as également pu jouer sur les différentes scènes RIFFX perchées au milieu des Alpes. C’était comment ?

J’ai joué au Bar Bichette hier, j’ai fait Le Signal tout à l’heure et demain c’est l’Alpette. J’adore, parce que c’est des ambiances différentes : le Bar Bichette c’est plus à la bonne franquette, trop sympa, un bar tenu par des jeunes, avec une hyper bonne ambiance, c’est festif à mort. En tant que Révélations RIFFX, on s’occupe des warm up : c’est des moments où les gens arrivent, on essaie de les réchauffer un peu avec de la musique. Pour ma part j’ai fait des sets autour de la house et de la tech house. Le Signal c’est magnifique, le point de vue est dingue, c’est un cadre extraordinaire. Je ne pensais pas que je jouerais à la montagne à ce stade de ma carrière, donc c’est absolument génial. J’ai reçu plein de bons retour du set donc ça fait plaisir… en attendant la MainStage demain (rires) !

As-tu pu profiter des DJ sets depuis ton arrivée ?

Je suis allée voir Lovra, une artiste allemande que j’adore et qui a joué sur la scène Crystal Garden hier, une super belle scène. Je suis aussi allée voir pas mal d’artistes dans le village du festival, sur la scène Cage, en sous-sol, vraiment en mode clubbing intense. Le show des lumières est dingue, c’est trop bien. Nous, les artistes RIFFX, on joue à peu près en même temps donc c’est un peu compliqué d’aller se voir les uns les autres. Ah oui, et j’ai croisé Charlotte de Witte tout à l’heure, j’ai réussi à lui donner ma carte de visite, c’est une grande source d’inspiration !

Tu as d’autres projets en parallèle comme le collectif GOGO GREEN, où en êtes-vous ?

Cette année ce sera la 3e édition de la tournée à vélo. On l’a ouverte au public l’année dernière, il peut donc nous suivre à vélo. Quand on s’est rencontré, je crois qu’on n’avait même pas décidé du nom et qu’on n’avait pas encore organisé notre première fête. Depuis il s’est passé plein de choses ! On a bien écrit et bien défini le projet, on a organisé plein de super événements. Comme j’aime le dire à chaque fois, GOGO GREEN ça reste avant tout notre projet de kiff et de cœur, celui où on s’autorise tout, que ce soit au niveau associatif, au niveau de nos engagements écologiques et personnels. On ne se met aucune barrière. La tournée c’est un peu un retour aux sources, on fait ça bénévolement, on recharge les batteries et on garde surtout les pieds sur terre car le métier de DJ, comme n’importe quel métier de musicien, c’est quand même un métier très tourné vers soi, autocentré, on peut vite tomber dans des petits trucs d’égo mal placé. Il faut se rappeler qu’on reste des humains avant tout. Récemment on a été rejoints par AMS, une autre Révélation RIFFX. On est hyper contents de travailler avec elle, elle apporte un vent de fraîcheur au collectif. Elle est hyper good vibes, elle est trop forte musicalement, artistiquement, humainement. Avant GOGO GREEN c’était un groupe de potes, aujourd’hui on est devenus une famille.

C’est quoi la suite pour Camille Doe ?

Il y a des choses que je ne peux pas encore spoiler. Déjà, il va y avoir plus de musique bien entendu : des sorties, des dates, peut-être moins de dates mais des belles dates. Ça me permettra de profiter d’être en studio pour faire de la musique. En parallèle, toujours dans une démarche écoresponsable, je vais bientôt lancer un vintage shop. Toutes mes pièces « Camille Doe » que je porte lors de mes dates ou sur les réseaux sociaux, vous pourrez les racheter. Je vous tiens au courant RIFFX !