Révélation RIFFX : Qui es-tu Juste Shani ?

Lauréate du tremplin RIFFX IAM à L’Olympia, Juste Shani a eu l’immense chance de jouer en première partie du groupe marseillais à l’occasion de leur Rap Warrior Tour. Cette soirée du 14 novembre 2021 aux côtés des légendes du rap restera sûrement longtemps gravée dans sa mémoire. Faites plus ample connaissance avec notre Révélation RIFFX Juste Shani !

Bonjour Juste Shani, comment et quand as-tu commencé la musique ? Raconte-nous ton parcours.

Hello RIFFX ! Je suis passionnée de musique depuis mon enfance : j’ai toujours dansé, chanté et écrit. Toute petite, j’écrivais des chansons de variété française et de r’n’b, puis j’ai commencé le rap à partir du collège/lycée. Après mes études, j’ai décidé de prendre une année sabbatique pour me consacrer à mes passions, dont le rap. J’ai passé beaucoup de temps dans des open mics, espaces jeunes, tremplins, qui m’ont amenée à faire des rencontres et apportée, de fil en aiguille, des opportunités : scènes, webradios etc. jusqu’à rencontrer mon premier producteur à l’issue d’un battle de freestyle. D’ailleurs, quand je discute avec des artistes en développement, je leur conseille toujours d’aller à la rencontre des autres dans les événements ou les dispositifs artistiques. Mais en dehors du terrain, les réseaux sociaux aussi m’ont pas mal aidée ! En postant régulièrement des freestyles, j’ai commencé à construire une communauté et à établir un contact avec quelques médias.

Comment décrirais-tu ta musique ?

Du rap. Une écriture travaillée. Parfois des mélodies entêtantes et souvent des idées à partager.

Quel.le.s artistes font partie de tes influences ?

Les artistes qui m’ont le plus fortement influencée sont les rappeuses et rappeurs que j’écoutais à l’adolescence. Je cite souvent Youssoupha, Kery James, Keny Arkana, Nekfeu et Orelsan. J’ai aussi été très influencée par la Sexion d’Assaut. Aujourd’hui je m’imprègne d’une esthétique plus mélodieuse et j’écoute beaucoup des artistes comme Meryl, Shay ou Damso par exemple.

Kirikou, Sélection Féminine, Bonne Fête… Quel est le titre de ta discographie dont tu es la plus fière ?

Je n’aime pas comparer mes enfants je les aime tous ! Mention spéciale à Bonne Fête tout de même. C’est un morceau qui me fait vraiment bouillir de l’intérieur quand je l’interprète. J’y explique l’inconsistance de l’expression « Bonne Fête de la Femme ! » que beaucoup emploient encore le 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Et j’y dénonce les violences et les injustices vécues par les femmes aujourd’hui. Je me révolte sincèrement lorsque j’interprète ce morceau.

Tu as fait un titre qui parle de football (Sélection Féminine) et on retrouve des comparaisons à ce sport dans ta biographie. C’est une autre de tes passions ?

Oui j’ai toujours adoré le foot mais je ne peux – malheureusement – pas le comparer à la musique. Car je ne m’y investis pas de la même façon. La musique devient progressivement un métier, j’y travaille beaucoup. Alors que le foot est resté un hobby : je ne vais aux entraînements que lorsque je trouve un peu de temps entre la musique et mon autre travail. Ça me fait un pincement au cœur quand même car j’aurais adoré pouvoir m’investir plus dans le foot.

Et parmi tes nombreux freestyles, lequel est ton préféré ?

Je les aime tous aussi ! Mais je dirais Dimelo puisque c’est un freestyle devenu morceau, qui sort le 3 décembre sur toutes les plateformes ! A la base c’est un freestyle « mots imposés », c’est-à-dire que je l’ai écrit à partir de mots imposés par mes followers. On peut dire que je l’ai co-écrit avec eux !

Quand on prête attention à tes textes, on sent que certains thèmes te tiennent à cœur. Te considères-tu comme une artiste engagée ?

Je trouve que l’expression est un peu galvaudée mais en comparaison avec des artistes qui ne portent aucun message particulier dans leurs textes – ils doivent être rares non ? – on peut dire que oui. En tout cas je parle beaucoup des thématiques d’inclusion. Et comme je suis forcément mieux calée sur les thèmes qui concernent mon vécu, je défends souvent l’anti-racisme et l’égalité homme-femme dans mes textes. Après, je parle aussi beaucoup de moi, de mes émotions, de mes ambitions.

On attend ton premier EP, à quel moment peut-on espérer sa sortie ?

Il sortira en 2022 ! Je travaille dessus avec Ready or Not, mon nouveau label, et le premier extrait c’est Dimelo !

Grâce à RIFFX, tu as eu l’immense chance de jouer aux côtés d’IAM à L’Olympia. C’était comment ?

C’était incroyable et j’ai encore du mal à réaliser complètement. Cette soirée m’a beaucoup chamboulée, même mon corps a manifesté des changements avant le concert et plusieurs jours après. Ça a été une énorme surprise au moment de l’annonce, beaucoup de stress en préparation et une joie immense le jour J. Depuis, je suis sur un nuage.

Quel est ton meilleur souvenir de la soirée ?

Incontestablement lorsque Akhenaton et Shurik’n sont venus d’eux-mêmes discuter avec moi avant le concert. Ils m’ont dit qu’ils aimaient ma musique et m’ont expliqué pourquoi ils m’avaient choisie… Rien que de le dire j’ai du mal à y croire.

Un petit mot pour RIFFX ?

Un petit mot : merci. Une petite phrase : bravo pour tout ce que vous avez mis en place, pour ce que vous faites pour les jeunes artistes et pour la musique !

C’est quoi la suite pour Juste Shani ? Merci !

Ça dépend, vous avez quoi comme autre première partie à me proposer ? Blague à part, la suite c’est, je l’espère, toujours plus de musique, de projets, de concerts. Et toujours plus de travail pour arriver à pouvoir faire uniquement de la musique, un jour !