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Son titre « Border Line « avec Nyv vous a fait chavirer cet été. Bob Sinclar, nous raconte sa première émotion musicale, son premier poster et d’autres indiscrétions dans une interview First / Last by RIFFX.
Ta première émotion musicale ?
Un gros souvenir que j’ai, vraiment un souvenir marquant. Je me souviens, j’étais avec mes grands-parents dans le sud de la France et ils présentaient au journal de 13h, en 1984 le clip de “Thriller” de Michael Jackson. C’était un court métrage de 15 minutes. C’était la première fois qu’on voyait ça à la télévision. C’était une claque en terme de sons, en terme d’esthétique, évidemment de clip. C’était hyper créatif.
Ton premier job ?
J’ai travaillé chez “Accessoires”, une boutique de chaussures pour femmes. J’achetais beaucoup de disques à l’époque et à l’époque le maxi 45 tours, ça coûtait entre 50 francs et 70 francs, c’était,je te dirais, entre 10€ et 12€, donc tu vois, pour une seule chanson. Et les mecs qui téléchargent ça gratuitement aujourd’hui, peuvent comprendre le malaise que j’avais. Donc je faisais beaucoup de petits boulots à droite à gauche.
Ton premier poster ?
Alors, le premier poster qui me vient à l’idée là, c’est Yannick Noah en 1983 après avoir gagné Roland-Garros parce que je collectionnais, les “Tennis Magazine” et les “Onze Mondial”. Le foot et le tennis.
Tes premières platines ?
Les platines qui existent depuis la fin des années 70 et qui sont toujours là, c’est les technics mk2. Quand j’ai vu ça dans les clubs, j’ai dit : “Tiens, il faut que j’achète ça”. Donc, j’en ai eu une à mon anniversaire et puis après une à Noël, évidemment, parce que c’était quand même assez cher. Merci maman.
La première apparition de « Bob Sinclar » ?
Ce qu’il faut que tu comprennes jeune, toi qui m’écoutes, c’est que tout est éphémère à la base. Mon rêve, c’est de presser un vinyle, juste de faire 1000 vinyles pour distribuer aux DJ. C’est une niche, c’est une musique qui n’existe pas, qui n’est en vente que dans les magasins de disques spécialisés, qui n’est joué que dans des clubs. Allez, on va dire peut-être 200 clubs dans le monde. J’ai pris le nom du personnage du “Magnifique”, justement parce que François Merlin qui est un espèce d’écrivain raté qui écrit des histoires policières, il rêve sa vie à travers son héros, Bob Sinclar. Donc je me suis dit pareil, le nom est vachement disco et puis l’album explose dans le monde entier. Là, ça part à une vitesse de dingue.
Tes derniers projets ?
Tout le monde s’en rend compte, on consomme la musique totalement différemment, c’est-à-dire titre par titre. Les gens font leurs propres playlists, ils se créent leurs propres compilations. Je préfère faire 2 ou 3 titres, singles par an et puis recycler mon catalogue, faire des remix. En tout cas, tous les mois, je sors quelque chose. Donc, j’essaie d’aller explorer différents sons. Il y a eu “Reels”, après “Borderline”, après une collaborations avec des Hongrois “I’m Still In Love”. Tu vois, j’essaie de varier les plaisirs.
Tes derniers messages reçus ?
Je reçois beaucoup de merdes mais essentiellement des merdes de gens qui me disent comment je peux être connu comme toi. Donc déjà je leur dis : “Bon mauvaise question. Je ne te réponds pas parce que je vais t’insulter”. On est à l’ère des réseaux sociaux où les gens rêvent d’une vie de rêve. C’est une vie de rêve certes, quand tu me vois sur les réseaux sociaux, sur Instagram, etc, on ne poste pas les moments où j’ai les yeux là, les moments où je suis aux toilettes, etc. Comme quelqu’un de normal, on ne poste que des trucs qui font rêver les gens. Le DJ ça n’est que la solitudine. C’est que de la solitude. Il y a une chanson de Michel Berger, il se demande pourquoi il se sent si seul au milieu de tous ces gens qui s’amusent. Mais c’est un peu ça en fait.
Ton derniers single « Borderline » ?
Il y a une jeune fille Nyv, une italienne d’origine marocaine et qui envoie un message et me dit : “J’aimerais beaucoup t’envoyer ma musique”. Elle sort d’une rose, c’est incroyable. Et au mois de décembre, elle m’envoie guitare sèche, une mélodies de voix, le gimmick est assez fantastique. Donc, j’ai sauté sur l’occasion pour faire une version plus club et ça donne le singled’aujourd’hui “Borderline”.
La dernière fois que tu as repoussé tes limites ?
C’est bizarre parce que j’ai toujours rêvé d’être sportif professionnel. Et quand je vois les mecs jouer4-5h au tennis, je me dis : “Comment ils font physiquement, ce n’est pas possible, ils doivent prendre quelque chose”. En fait, les gens s’imaginent toujours que pour faire ça, pour se coucher à 5h, dormir 3h, il faut aussi prendre des trucs, sauf que moi, je prône une vie saine au maximum. Je mange bien, je ne fume pas, je ne bois pas. J’ai jamais pris de drogue, tous ces trucs-là. Tu te dis jusqu’où je vais pouvoir aller dans la souffrance. Souffrance physique, le sommeil, etc. Mais bon, je ne montre que mon meilleur visage sur les réseaux sociaux.
Merci Bob Sinclar !
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