SCNTST : Self Therapy

On le sait depuis l’explosion médiatique de Justin Bieber, la valeur n’attend pas le nombre des années. L’écoute du premier album de SCNTST laisse rêveur quand on sait que le producteur n’a que 21 ans. À l’âge ou certains se demandent ce qu’ils vont faire comme études, Bryan Müller sort un album d’une maturité hallucinante. L’emploi du terme « album », ici, n’est pas abusif : ce Self Therapy est construit et pensé comme un tout et non pas comme une série de maxis mis bout à bout. On pense au Land Cruising de Carl Craig pour sa cohérence, et à Boysnoize (qui l’a d’ailleurs signé sur son label) pour l’ouverture d’esprit. Ce jeune prodige a tout compris de ce qu’est l’electro au XXIe siècle : il se joue des codes et des styles (techno, tribal, down tempo, house, hip-hop) en y insufflant son propre souffle, alternant le chaud (Park Night, Loqui ou Mintra) et le froid (Velours ou Fovea). On attend avec impatience de découvrir cet album en live et d’entendre la suite des aventures de ce futur grand.

Willy Richert