Shaka Ponk

Shk Pnk en toutes lettres

Musique électrisante, rythmes de folie. Shaka Ponk, c’est un véritable séisme musical. The Geeks & The Jerkin Socks, leur nouvel album va faire beaucoup de bruit !

Ils enflamment les scènes, les soirées, les geeks, les amoureux du rock, les amateurs d’électro, les dingues de vidéos et technologies. Ils brassent des tonnes d’oreilles et, pendant ce temps les grands médias n’en font encore que frileusement le relai. Il faudra pourtant bien que ces traditionnels là s’y mettent parce que Shaka Ponk est en passe de devenir incontournable et le phénomène leur sera tôt ou tard imposé par le public.

« Collectif de passionnés »

Il faut dire que le groupe (plus proche du collectif de passionnés que du « band » traditionnel) en a fait du chemin depuis sa naissance au début des années 2000. Né dans la tête de Frah, son chanteur charismatique et de son guitariste C.C., Shaka Ponk avait, dès le début, un objectif simple : mêler la musique et le multimédia, créer un monde à mi-chemin entre le réel et le virtuel. Un membre de synthèse est créé, « Goz » mascotte semi-vivante à laquelle ils prêtent des humeurs et une voix. Ce singe, affublé de baskets et d’un sourire ricanant qui, encore aujourd’hui, les accompagne partout, est projeté sur les grands écrans montés sur scène, estampillé en logo sur les disques.

Après un détour à Berlin pour profiter de son bouillonnement culturel et y être enfin repéré par un manager, ils font un retour en France avec un premier album. Mais il faut attendre 2008 pour les voir enfin signés chez Guess What (branche plus internationale du label Tôt ou Tard).

De la scène au web

Depuis, les huit membres se taillent une réputation de marbre en concert, déchaînant une énergie incomparable, mêlant le ludique aux discours écologiques, générant des salles combles qui sautent comme un seul homme. Dernière arrivée, la chanteuse Samaha Sam, n’est pas en reste pour déchainer l’hystérie : panthère à la beauté sculpturale, elle joint sa voix à celle de Frah en un mariage parfait tout en adoptant sa même tenue (quasi) demi-nue.

Il est un autre endroit où Shaka Ponk fait l’unanimité : le Web. Talentueux bidouilleurs de vidéos et de graphisme, le groupe a même créé sa propre chaîne MonkeyTV. C’est une sorte de laboratoire où ils mélangent, triturent et démontent des images, fabriquent leurs clips, se filment continuellement?

Espéranto musical

Le côté musical n’est, bien entendu, pas en reste. Ici aussi c’est la fusion des genres avec le rock et l’électronique, en passant par des allusions au métal, des touches de hip-hop, des poussières de funk et des prémices de néo-dance. Et c’est la fusion des langues également avec un anglais personnel, un espéranto transformé, un espagnol d’emprunt et un français plus rare. Le résultat est de l’énergie en diable, et là où d’autres ne donneraient naissance qu’à un grand bazar mal dégrossi, Shaka Ponk fait preuve d’une précision étonnante. Preuve en est son épatant troisième album « The Geeks And The Jerkin’Socks » qui vient de monter la barre de dix crans : trois singles d’une efficacité redoutable, un featuring avec le rappeur américain Beat Assailant (« Old School Rocka ») et un imparable duo avec Bertrand Cantat (« Palabra Mi Amor »).

L’aventure Shaka Ponk prend de la vitesse et tant pis pour ceux qui resteront sur le bord de la route.

Marjorie Risacher


Shaka Ponk – I’m a Ladypar RIFFX_fr

Hugh Coltman : Shadows

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