Les Innocents : Mandarine

Pendant une quinzaine d’années, Les Innocents furent tout simplement l’un des meilleurs groupes d’ici, l’un des seuls à conjuguer élégance des mélodies et arrangements (héritée de la pop anglo-saxonne) et important succès populaire. Entre son premier tube (Jodie, en 1987) et son chant du cygne (Les Innocents, en 1999), le groupe a porté haut les couleurs d’une pop à la française. Par la suite, leur chanteur J.P. Nataf a patiemment remanié son écriture, sur deux albums magnifiques, qui frappaient par la douce chaleur de leurs sonorités et la richesse de leurs textes. C’est une langue très particulière qui se réinventait là.
Aujourd’hui, si le retour des Innocents est si réjouissant, c’est qu’il renoue avec la souplesse et l’efficacité mélodique du groupe tout en accueillant la singularité de textes superbes. Pour Mandarine, Jean-Christophe Urbain et J.P. Nataf ont habillé simplement leurs mélodies : des guitares acoustiques, une rythmique élégante, des claviers çà et là, des harmonies vocales. Avec à la clé des chansons mémorables, dont certaines (Love qui peut, J’ai couru, Les philharmonies martiennes) ont tout pour séduire le plus grand nombre.

Vincent Théval

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